La “co-pensée”
- sylsabpsy
- 3 juin 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 juin 2024

Non, le psychanalyste n’est pas forcément un barbichu à l’air sévère qui se contente de faire mm-mm dans le dos de l’analysant : ça, c’était avant.
Ce n’était pas sans raison, car du temps de Freud, fondateur de la psychanalyse, on pensait que ce silence du praticien était seul garant de sa neutralité et de sa rigueur : l’analysant laissait sa pensée se dérouler en associations libres, et le praticien interprétait.
La psychanalyse est une discipline du vivant, une disci-pline vivante, et pour le rester elle est appelée à évoluer avec son temps.
Ainsi dans les années 50, de nouveaux penseurs de la psychanalyse ont ouvert une voie plus humaniste rompant avec ce dogme. C’est la co-pensée, que l’on peut décrire comme un espace psychique virtuel où analysant et praticien peuvent mettre leurs inconscients en contact ; comme si, le temps de la séance, on par-tageait un seul et même appareil psychique : l’analysant continue de laisser sa pensée se dérouler en associations libres, mais le praticien n’est plus seul à interpréter ; il agit davantage comme un guide à l’interprétation, dans l’élabo-ration d’une pensée conjointe.
Dans mon cabinet je vous reçois en face à face, dans une écoute active, et il va sans dire que neutralité, rigueur et totale bienveillance sont toujours convoquées !
Pour en savoir plus : “Espace psychique-espace corporel” de Daniel Widlöcher dans “Anzieu – les 20 ans du Moi-Peau”.



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