
Psy... quoi ?
comment choisir son psy
Psychologue… psychiatre… psychanalyste… psychopraticien...
Auquel de tous ces “Psys” s’adresser pour avoir la bonne réponse à votre attente ?
Difficile de s’y retrouver, et au bout du compte… qui fait quoi ?

N’hésitez jamais à poser
toutes les questions
à votre praticien,
il est là pour y répondre
et vous permettre
de faire un choix éclairé.
Pour clarifier un peu, voici une petite métaphore, simple mais explicite : imaginez que votre psyché est un jardin.
Il y a des coins dans la lumière, des coins dans l’om- bre, avec des plantes qui s’épanouissent au soleil et des plantes qui s’épanouissent à l’ombre. Toutes co-habitent, et globalement ça se passe bien.
Or, voici qu’un jour vous vous apercevez qu’une mauvaise herbe a fait son apparition, et menace l’é-quilibre de votre jardin.
Trois cas de figure sont alors possibles :
1- Vous considérez que cette herbe n’est pas trop inquiétante ; vous vous adressez à un jardinier équi-pé de super ciseaux. Il va donc couper tout ce qui dépasse de la pelouse, en égalisant bien au ras du gazon pour que plus rien ne dépasse. Le travail est relativement rapide, et une fois fait, c’est impecca-ble, la pelouse a retrouvé son bel aspect.
Mais… la racine de la mauvaise herbe est toujours là. Et tôt ou tard, elle repointera le nez. Il se peut même qu’elle ait gagné en vigueur ou produit des rejetons de ci de là.
Avantage : la difficulté a été vite surmontée, et on a peut-être même une idée de l’endroit où chercher la racine quand la situation se représentera.
2- Vous considérez que c’est une situation de crise majeure, cette mauvaise herbe est terriblement en-vahissante, elle va étouffer vos autres plantes si vous n’agissez pas très vite. Là, vous vous adressez plutôt à un jardinier qui va savoir manier le désher-bant et ce jardinier est le seul à avoir l’autorisation d’utiliser ce type de produit. Ce produit n’est pas innocent, on ne l’emploie pas à la légère : parfois, il faut en tester un ou deux avant de trouver le bon.
innocent, on ne l’emploie pas à la légère : parfois, il faut en tester un ou deux avant de trouver le bon. Et il peut y avoir des conséquences sur les autres plantes à proximité. Il convient donc de rester extrê-mement prudent.
Une fois le travail fait, la mauvaise herbe cesse de proliférer, elle est stoppée...Temporairement.
Mais… la racine de la mauvaise herbe est toujours là. Et tôt ou tard, elle repoussera.
Avantage : la situation d’urgence est maîtrisée, le calme revient dans le jardin, on peut prendre le temps de décider quoi faire au mieux. Certains jardiniers autorisés à utiliser le désherbant savent aussi trouver la racine et peuvent alors entamer le “déracinage”.
3- Troisième cas de figure, sans être dans l’urgence vous considérez tout de même que cette mauvaise herbe a un réel pouvoir de nuisance : elle est ca-pable de mettre votre jardin en péril, si ce n’est aujourd’hui ce sera demain. Il sera donc bien plus judicieux, et plus profitable, de la déraciner avant de se retrouver dans une situation de crise. Vous vous adressez alors à un jardinier qui va prendre tout le temps nécessaire pour aller dénicher la racine, la mettre à jour petit à petit, en retirant la terre autour par petites couches, en regardant bien si par hasard cette racine n’irait pas s’entremêler à une autre qu’il convient de ne pas arracher, ou qui au contraire demandera à être retirée également, bref, un travail lent, patient et minutieux pour vous comme pour ce jardinier.
Mais… cela peut parfois paraître long, car une racine qui a mis des mois ou des années à pousser ne peut pas se retirer d’un seul coup.
Avantage : une fois que la racine est enlevée cette mauvaise herbe ne repoussera plus.


Vous aurez reconnu dans ces situations métaphoriques et un peu caricaturales
l’approche du psychologue, du psychiatre et du psychanalyste (également appelé psychopraticien).
Chaque approche présente ainsi son intérêt et son inconvénient,
et c’est à chacun de choisir,
en fonction de sa problématique personnelle et de ses attentes,
le praticien qui lui semblera le plus apte à “prendre soin de son jardin”.

Depuis 2010, la loi Accoyer réserve le terme de “psy-chothérapeute” aux titulaires d’un doctorat en mé-decine (psychiatres) ou d’un master de psychologie clinique ou histoire de la psychanalyse (psycholo-gues); en revanche cette loi ne leur impose aucune formation en accompagnement thérapeutique, ni d’avoir fait une analyse personnelle, ni d’être supervi-sé, ni d’adhérer à un code de déontologie.
On rencontre également le terme de “psychoprati-cien” : ceci signifie que le professionnel a validé sa formation en psychanalyse auprès d’une fédération ou d’un institut privé, mais n’a pas encore présen-té de mémoire à ses pairs (ce travail prenant plu-sieurs
sieurs années il peut être en cours de réalisation). Prudence : le terme “psychopraticien” n’étant pas protégé, tout le monde peut en faire usage; il est nécessaire de se fier aux professionnels membres d’une fédération, association, ou société de psycha-nalyse ; ces institutions sont les seules à garantir que leurs membres ont suivi une formation, effectué une analyse personnelle, et s’engagent à suivre le code de déontologie de l’institution et à être super-visés.
Ces critères d’exigence sont très importants pour garantir le sérieux et l’éthique des praticiens vis à vis de leurs analysants.
Le psy, c’est comme le kiné
ou le tatoueur :
il faut parfois en tester plusieurs
avant de trouver le bon,
celui qui vous conviendra,
à vous
et sans comparaison à autrui.