La psychanalyse... c'est quoi ?

Faisant partie de ce que l’on appelle les Humanités, la psychanalyse n’est pas une science mais une discipline, fondée par Sigmund Freud à la fin du XIXè siècle, et qui évolue avec son temps.

C’est à la fois un procédé et une méthode :

• Procédé d’investigation des activités psychiques qui permet d’explorer l’inconscient qui, autrement, demeure-rait inaccessible.

C’est dans notre inconscient que sont enfouis les divers éléments psychiques refoulés qui – à notre insu - vont in-fluencer notre conduite (souvenirs, affects, ressentis…)

• Méthode de traitement des désordres psychiques.

Partant du principe que tous nos actes ont un sens, et même si celui ci nous échappe, cette technique d’inves-tigation permet d’élucider les pourquoi de certains actes, pensées ou symptômes en :

- révélant les conflits psychiques

- trouvant la racine invisible de nos souffrances et de nos angoisses inconscientes

ce qui permet de :

- libérer des blocages

- réaliser sa personnalité en tant que sujet autonome

“Lorsque nous mettons

des mots sur les maux,

les dits maux

deviennent des mots dits

et cessent d’être maudits”.

Guy Corneau

psycho-praticien québécois.

L’exploration du psychisme se fait à l’aide de divers “ou-tils” complémentaires :

- la parole, l’association libre : l’analysant (la personne qui vient consulter) dit tout ce qui lui vient à l’esprit, comme ça vient, quand ça vient. Le praticien “récolte les indices”. Freud appelait cela la “Talking Cure” (le trai-tement par la parole), il expliquait que l’analysant est comme le passager d’un train qui regarde par la fenêtre et décrit le paysage au fur et à mesure qu’il le voit défiler sous ses yeux.

- l’analyse des actes au quotidien ; nous nous voyons ra-rement faire nous-mêmes, et c’est le rôle de du praticien de discerner les fils parfois invisibles qui se tissent entre nos différents actes et les relient entre eux, afin d’en ca-pter le sens.

- l’interprétation des rêves ; le rêve est le moyen d’ex-pression privilégié de notre inconscient qui, par ce biais, laisse filtrer beaucoup d’informations sous des formes parfois saugrenues, cocasses ou inquiétantes. C’est le travail du praticien de “décoder” avec l’analysant ce qui fait sens parmi ces éléments disparates.

- le transfert : l’analysant laisse remonter à la surface ses affects enfouis et peut revivre ces émotions en les projetant sur le praticien ; ce qui lui permettra de dépas-ser la situation de blocage ou de souffrance. Le transfert peut s’établir uniquement dans la relation de confiance qui se crée, comme une passerelle, entre le praticien et l'analysant.